CAP Danse / Spectacle /

étrangler le temps

Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh

En partenariat avec la Ville de Concarneau

samedi 28 septembre - 19:00

CONCARNEAU · Fort du cabellou

Événement passé

Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh ont été interprètes du duo boléro 2, extrait du spectacle trois boléros d’Odile Duboc. Avec étrangler le temps, ils s’inspirent librement de leur mémoire, pour livrer une partition au ralenti, qui prend appui sur la musique étirée de Maurice Ravel.

« Sous l’action du ralentissement se dévoile une plongée en apesanteur, à la limite de la sculpture. » Gilles Amalvi.

Distribution et mentions

Dispositif scénique et lumières : Yves Godin
Son : Olivier Renouf
Matériaux sonores : étirement du Boléro de Ravel

Production et diffusion Terrain
Directrice déléguée : Hélène Joly
Direction des productions : Lucas Chardon, Martina Hochmuth
Administrateur de production : Briac Geffrault
Chargée de production : Lola Serre
Terrain est soutenu par le ministère de la Culture – DRAC Hauts-de-France, et la Région Hauts-de-France.
Dans le cadre de son implantation en Hauts-de-France, Terrain est associé à l’Opéra de Lille, au phénix, scène nationale de Valenciennes pôle européen de création, et à la Maison de la Culture d’Amiens– Pôle européen de création et de production. Boris Charmatz est directeur du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch et de Terrain.

Une production du Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne (2009)

Biographie de Boris Charmatz

Danseur, chorégraphe, mais aussi créateur de projets expérimentaux comme l’école éphémère Bocal, le Musée de la danse ou Terrain, Boris Charmatz va chercher la danse dans des endroits inhabituels. Soucieux de brancher ses propres questionnements sur l’état des corps contemporains, il conçoit des spectacles et formats hybrides qui, dans des espaces très divers, conjuguent création et répertoire, théorie et transmission.

D’abord élève à l’École de danse de l’Opéra National de Paris puis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, il cosigne en 1993 sa première pièce avec Dimitri Chamblas, À bras-le-corps – un duo que les deux interprètes n’ont jamais cessé de danser depuis, entré au répertoire du Ballet de l’Opéra National de Paris en 2017. Il crée ensuite une série de spectacles qui ont fait date, parmi lesquels Aatt enen tionon (1996), Con forts fleuve (1999) ou Levée des conflits (2010), en parallèle de ses activités d’interprète et d’improvisateur (notamment avec Odile Duboc, Médéric Collignon, Anne Teresa De Keersmaeker et Tino Sehgal).

De 2009 à 2018, Boris Charmatz dirige le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et y déploie le Musée de la danse, paradoxe tirant sa dynamique de ses propres contradictions, espace expérimental pour penser, pratiquer, mettre sens-dessus-dessous les rapports établis entre le public, l’art et ses territoires physiques et imaginaires. Le Musée de la danse articule le vivant et le réflexif, l’art et l’archive, la création et la transmission.
En 2011, il est artiste associé du Festival d’Avignon, et crée à la Cour d’honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 26 enfants et 9 danseurs. Il y propose également « Une école d’art pour le Festival d’Avignon ».
Invité au MoMA (New York) en 2013, il conçoit Musée de la danse : Three Collective Gestures, projet décliné en trois volets et visible durant trois semaines dans les espaces du musée.
Après une première invitation en 2012, Boris Charmatz retrouve la Tate Modern (Londres) en 2015 avec le projet If Tate Modern was Musée de la danse ? comprenant des versions inédites de À bras-le-corps, Levée des conflits, manger, Roman Photo, expo zéro et 20 danseurs pour le XXe siècle. La même année, il ouvre la saison danse de l’Opéra national de Paris avec 20 danseurs pour le XXe siècle et invite 20 danseurs du Ballet à interpréter des solos du siècle dernier dans les espaces publics du Palais Garnier.
En mai 2015, il propose à Rennes Fous de danse, une invitation à vivre la danse sous toutes ses formes de midi à minuit. Cette « assemblée chorégraphique » qui réunit professionnels et amateurs, connaît deux éditions supplémentaires à Rennes (en 2016 et 2018) et d’autres à Brest, Paris (au Festival d’Automne en 2017) et à Berlin où Boris Charmatz est artiste associé de la Volksbühne durant la saison 2017-2018.
En 2016, il crée danse de nuit, performance nocturne pour l’espace urbain, et en 2017, 10000 gestes, pièce pour 24 danseurs. A la fin de l’année 2018, Boris Charmatz quitte le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et crée pour l’occasion La Ruée au TNB, performance collective inspirée de l’ouvrage Histoire mondiale de la Francedirigé par Patrick Boucheron.

En janvier 2019, il lance Terrain, structure implantée en Région Hauts-de-France, projet d’expérimentations chorégraphiques sans mur ni toit, inséré dans la ville et l’espace public. À l’été 2019, le Zürcher Theater Spektakel lui donne carte blanche pour investir le site du festival, au bord d’un lac : terrain | Boris Charmatz : Un essai à ciel ouvert. Ein Tanzgrund für Zürich lance ainsi le premier test de ce projet. Pendant trois semaines, tous les jours, par tous les temps, le public assiste à des échauffements participatifs, des workshops, des performances et un symposium.
En 2020-2021, le Festival d’Automne à Paris consacre à Boris Charmatz un Portrait, composé de pièces du répertoire et de nouvelles créations : sont présentés La Ruée, (sans titre) (2000) de Tino Sehgal, La Fabrique (incluant notamment les projets et performance Session Poster, Ping Pong et J’ai failli), Aatt enen tionon, 20 danseurs pour le XXe siècle et plus encore, 10000 gestes, boléro 2 d’Odile Duboc, étrangler le temps, ainsi que La Ronde, création pour le Grand Palais, inspirée du texte La Ronde de Arthur Schnitzler et Happening Tempête pour l’ouverture du Grand Palais Ephémère. En 2021, il ouvre le Manchester International Festival avec Sea Change, une performance dans une rue de la ville avec 150 interprètes amateur·ice·s et professionnel·le·s. En novembre 2021, à l’Opéra de Lille, il crée et danse le solo SOMNOLE.

En août 2022, Boris Charmatz prend la direction du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch. Il y construit, avec Terrain, un nouveau projet artistique entre l’Allemagne et la France, dédié au développement conjoint de son travail chorégraphique et du répertoire de Pina Bausch. En mai 2023, il présente WUNDERTAL, une série d’événements dans la ville de Wuppertal. En septembre 2023, il crée au Mariendom, église brutaliste à Neviges (Allemagne) Liberté Cathédrale, sa première pièce réunissant l’Ensemble du Tanztheater Wuppertal et des danseurs de Terrain. En 2024, il est l’Artiste complice de la 78ème édition du Festival d’Avignon, où il présentera CERCLES, atelier en public pour participant.e.s, Liberté Cathédrale en plein air, et le projet Forever (immersion dans Café Müller de Pina Bausch).

Boris Charmatz est l’auteur de plusieurs ouvrages : Entretenir/à propos d’une danse contemporaine (2003, Centre national de la danse/Les presses du réel) cosigné avec Isabelle Launay ; Je suis une école (2009, Éditions Les Prairies Ordinaires), qui relate l’aventure que fut Bocal ; EMAILS 2009-2010 (2013, ed. Les presses du réel en partenariat avec le Musée de la danse) cosigné avec Jérôme Bel. En 2017, dans la collection Modern Dance, le MoMA (Museum of Modem Art, New York) publie la monographie Boris Charmatz, sous la direction d’Ana Janevski avec la contribution de Gilles Amalvi, Bojana Cvejić, Tim Etchells, Adrian Heathfield, Catherine Wood…

Il réalise plusieurs films, déplaçant souvent, hors des lieux de spectacle et pour la caméra, des matériaux chorégraphiques tirés de ses pièces. Avec César Vayssié, il signe notamment Les Disparates (1999), Levée (2014), Danse gâchée dans l’herbe et TRANSEPT (2023) ; avec Aldo Lee, Une lente introduction (2007) ou étrangler le temps (2020), Ces films ont fait l’objet d’une exposition au Frac Sud – Cité de l’art contemporain à Marseille en 2023.

Biographie d'Emmanuelle Huynh

Emmanuelle Huynh danseuse, chorégraphe et enseignante, a étudié la danse et la philosophie. Son travail explore la relation avec la littérature, la musique, la lumière, et l’architecture. Elle crée entre autres Múa (1995), A Vida Enorme (2002), Cribles (2009), Shinbaï, le Vol de l’âme (2009), TÔZAI !… (2014), Formation (2017), Archeologia (2019), Nuée (2021), Kraanerg (2022), Embrasser un arbre, embrasser le temps (2022) …

De 2004 à 2012, elle dirige le Centre national de danse contemporaine à Angers et y refonde l’Ecole en créant notamment la formation « Essais » qui dispense alors un « master danse, création, performance ».

De 2014 à 2016, Emmanuelle Huynh est Maître-Assistant associée à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes. Elle est également intervenue à l’ENSA Nantes-Mauritius de 2016 à 2019.

Depuis septembre 2016, Emmanuelle Huynh est Cheffe d’Atelier danse, chorégraphie, performance aux Beaux-Arts de Paris.

En 2016, avec Jocelyn Cottencin, ils créent A taxi driver, an architect and the High Line, un portrait de la ville de New York à travers son architecture, ses espaces, ses habitants, composé de films portraits et d’une performance, puis un portrait de Saint-Nazaire en 2019, Nous venons de trop loin pour oublier qui nous sommes. Ils poursuivent leur collaboration et réaliseront des portrait(s) sensibles, filmés et dansés de la ville et de Houston aux Etats-Unis –  Lands en 2023. de São Paulo, Atravessemos ! en 2024.

De 2018 à 2021, elle est artiste associée au Théâtre de Nîmes, scène conventionnée d’intérêt national – art et création – danse contemporaine où elle crée les 18 et 19 Mars 2021 le solo Nuée dont elle est l’interprète et qui explore la question du cheminement, du parcours tant artistique que personnel.

Emmanuelle Huynh conçoit des performances et petits formats permettant d’aller vers les publics, au-delà du plateau, dans des lieux muséaux, patrimoniaux, ou en pleine nature. Ainsi, Archeologia – proposition pour les musées avec DJ Automat/Matthieu Doze, Anatomie SoNore – portrait sonore d’une ville avec les musiciens-compositeurs Christophe Havard et Fabrice Arnaud-Crémon, et Embrasser un arbre, embrasser le temps, performance in situ sur la question mémorielle des arbres avec le compositeur et directeur du GMEM – CNCM de Marseille, Christian Sebille.

En 2022, suite à une commande du Wiener Festwochen, elle met en corps et en espace Kraanerg de Xenakis avec Caty Olive, scénographe de la lumière, quatre danseurs, le chef Sylvain Cambreling et l’ensemble musical Klangforum Wien.

Le travail d’Emmanuelle Huynh porté par Plateforme Múa, compagnie conventionnée par la DRAC Pays de la Loire – ministère de la Culture et de la Communication, par le Département de Loire-Atlantique et soutenue par la ville de Saint-Nazaire, s’ancre dans une vision élargie de la danse, produisant des savoirs, des émotions qui modifient la vision que la société peut porter sur elle-même.

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