Artiste associée /

Betty Tchomanga

GANG

Artiste associée à Danse à tous les étages 2024-2027

Née en 1989 d’un père camerounais et d’une mère française, Betty Tchomanga entame sa formation artistique en 2004 au Conservatoire de Bordeaux ainsi qu’auprès d’Alain Gonotey de la Cie Lullaby. Elle se formera ensuite au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers (CNDC) en 2007 sous la direction d’Emmanuelle Huynh.

Sa carrière d’interprète débute alors en 2009, elle collabore notamment avec des artistes tels qu’Emmanuelle Huynh, Alain Buffard, Fanny de Chaillé, Gaël Sesboué, Herman Diephuis, Marlene Monteiro Freitas et Nina Santes. En parallèle de son parcours artistique, Betty poursuit des études littéraires à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle et obtient un master 2 en lettres modernes en 2014.

À partir de 2019, Betty Tchomanga se consacre principalement à son travail d’écriture et de recherche en tant que chorégraphe. Ses pièces travaillent la notion de transgression au sens de dépasser, traverser une limite, qu’elle soit physique ou esthétique. Betty Tchomanga aime produire des formes hybrides où les corps se transforment et se métamorphosent.

Elle travaille à partir de pratiques qui mettent en jeu un dépassement des limites du corps et de l’esprit via un engagement intense du souffle, du corps et de la voix. Depuis la création de son solo Mascarades en 2019, elle mène une recherche sur le culte vaudou et les représentations qui lui sont associées. Elle s’intéresse aux récits qui relient l’Occident et l’Afrique à travers notamment l’Histoire coloniale.

Betty Tchomanga chorégraphie et met en scène les pièces Madame (2016), Mascarades (2019), Leçons de Ténèbres (2022) et la série chorégraphique en plusieurs épisodes intitulée Histoire(s) Décoloniale(s) (détails ci-dessous).

The Sea is History

Création 2026-2027

The Sea is History est un projet composé de deux objets distincts élaborés à partir d’une pensée et d’un processus de création commun. Il y a d’une part la création d’une pièce chorégraphique pour l’espace du théâtre et d’autre part un film oscillant entre documentaire et fabulation poétique.

La question de la représentation de l’esclavage, et plus spécifiquement du transbordement de millions d’enfants, d’hommes et de femmes durant toute la durée de la traite atlantique est au centre de ce projet de collaboration. Elle s’inscrit dans un mouvement initié par l’écrivaine africaine-américaine Toni Morrison, dont on peut trouver aussi la trace dans la pensée de l’écrivain martiniquais Edouard Glissant ou chez l’écrivaine africaine-américaine Saydiya Hartman.

En effet, alors qu’elle tente de reconstituer la vie et la mort de deux jeunes femmes ayant péri lors d’un transport d’esclave, Hartman s’interroge sur la nécessité d’écrire – ou de chorégraphier, d’interpréter et de filmer – «une histoire de la violence » et la possibilité de «revisiter les scènes d’assujettissement sans reproduire la grammaire de la violence». Pour y parvenir elle propose une méthode d’écriture qu’elle nomme « fabulation critique », « un geste double » qui « se confronterait aux limites des archives pour écrire une histoire des captifs » et qui reconstituerait dans le même temps « l’impossibilité de représenter précisément la vie de ces captifs par le processus narratif.»

Cette méthode, ce geste double de reconstitution et de fabulation résonne profondément avec notre désir de prolonger des expériences chorégraphiques et filmiques passées, en les faisant résonner avec des récits biographiques, intimes, et des histoires collectives. Nous croyons à la capacité des ces formes chorégraphiques et filmiques associées à convoquer des histoires tout autant qu’à conjurer la camisole des conventions qui nous les rends inaudibles.

The Sea is History est donc une réponse chorégraphique et filmique à l’absence d’archives provenant de cet espace de la cale des bateaux lors du transbordement des esclaves de l’Afrique vers l’Amérique. Comme le souligne en effet l’écrivaine africaine-américaine Toni Morrison, il n’existe aucune chanson, aucun récit qui se soient transmis depuis cet espace. Il existe des livres de comptes, des plans organisant l’espace de la cale, les récits des armateurs, quelques récits de mutineries, mais rien qui ne puisse rendre compte de l’expérience de cet espace fondateur de l’identité afro- caribéenne par celleux qui y ont survécu.

Mathieu Kleyebe Abonnenc et Betty Tchomanga Février 2024

 

Distribution

Conception et chorégraphie : Betty Tchomanga
Conception et réalisation : Mathieu Kleyebe Abonnenc
Interprétation : Adélaïde Desseauve aka Mulunesh, Betty Tchomanga, Camilo Mejía Cortés, Etienne Desseauve, Karine Dahouindji, Ndoho Ange, Zora Snake, (distribution en cours)
Création sonore : Stéphane Monteiro
Création lumières : Eduardo Abdala
Assistantes à la création : Emma Tricard et Dalila Khatir
Travail vocal : Dalila Khatir et Viviane Marc
Régie plateau : Emilie Godreuil
Direction de production : Marion Cachan – Bureau Aoza
Équipe en cours de construction

Mentions
Production GANG

Coproducteurs (en cours )
Théâtre de la Bastille, Paris (confirmé)
 Danse à tous les étages CDCN itinérant en Bretagne (confirmé)
 Charleroi Danse, Bruxelles, Belgique (confirmé)
Avec le soutien de la Fonds de dotation du Quartz Scène nationale de Brest, DGCA – Aide à l’écriture de film, Région Bretagne – Ville de Brest – DRAC Bretagne – Compagnie conventionnée

Photo : mkabonnenc

Histoire(s) Décoloniale(s)

Histoire(s) Décoloniale(s) est une série chorégraphique en plusieurs épisodes qui débute en 2023 et qui sera amenée à se déployer et s’enrichir au fil du temps et des rencontres.

Avec cette série, Betty Tchomanga poursuit un travail autour des récits et histoires qui relient l’Occident et l’Afrique. Chaque épisode aborde l’histoire coloniale et son héritage par le prisme d’une histoire singulière, d’un corps, d’un vécu. Chaque épisode est un portrait qui prend la forme d’un cours spectaculaire, à travers lequel il s’agit d’interroger la transmission du savoir et la hiérarchie des places, des contenus. Se demander d’où l’on regarde, de quelle place on raconte, depuis quel point de vue. Comment les corps, par la danse, parviennent à raconter des histoires qui font l’Histoire ?

Histoire(s) Décoloniale(s) est une œuvre modulable qui peut être présentée de différentes façons, directement au sein des établissements scolaires ou dans des salles de théâtre. Les épisodes peuvent être présentés de manière indépendante ou associés.

#Emma
Histoire(s) Décoloniale(s) #Emma se concentre sur le début de la modernité et la période de la traite transatlantique (1492-1849). La matière chorégraphique développée dans ce solo s’articule autour d’un travail sur le grotesque proche de la pantomime faisant apparaître une figure de maître fou. Grâce au travail rythmique et à l’expressivité du corps et du visage, ce solo tend un miroir déformant sur le récit d’un passé colonial et esclavagiste et interroge les rapports de force qui en découlent. C’est dans une énergie survoltée que les spectateur·ices sont invité·es à retraverser cette histoire en passant du rire aux larmes…

#Folly
Histoire(s) Décoloniale(s) #Folly s’appuie sur la tradition orale des récits contés sous forme de paraboles. L’écriture chorégraphique de ce portrait s’appuie sur des rythmes et danses traditionnels provenant du Bénin, du Togo et du Ghana. Avec pour seul instrument sa voix et les frappes de ses pieds, Folly fait resurgir les danses qui l’habitent.

#Dalila
De l’enfant à la grand-mère, de la chanteuse de raï Cheikha Rimitti à la Vénus hottentote jusqu’aux femmes révolutionnaires iraniennes, ce solo convoque par le corps et la voix des figures de femmes « hors cadre ». Le corps et le visage se voilent et se dévoilent laissant ainsi surgir un défilé de masques. Dans une sorte de théâtre de marionnettes constitué seulement d’une table, d’une chaise, d’une lampe et d’un vidéo-projecteur Histoire(s) Décoloniale(s)#Dalila oscille entre l’interrogatoire, la confession intime et le récit de vie.

#Mulunesh
Ce portrait est un dialogue entre Adélaïde et Mulunesh qui aborde l’histoire à partir du trou, de la perte. Comment à travers un parcours d’adoption transnationale et transraciale, se rejoue des rapports de dominations et de discrimination ? Comment l’expérience de la discrimination marque-t-elle l’histoire de certains corps ? Comment se construit-on lorsque les souvenirs s’effacent ? Comment reconstruire une histoire à partir du silence ?

#Portraits croisés
En rassemblant les quatre premiers épisodes de la série Histoire(s) Décoloniale(s), Betty Tchomanga se saisit de la dimension politique du théâtre comme lieu de transmission de savoirs par la mise en mouvement des affects.

Quatre cours d’histoire dans lesquels on (re)découvre une Histoire coloniale partagée entre plusieurs continents. De la France au Bénin, en passant par l’Algérie pour finir en Éthiopie, ce voyage dans le temps et l’espace se fait par les récits, les corps, les voix et les histoires singulières d’Emma Tricard, Folly Romain Azaman, Dalila Khatir et Adélaïde Desseauve aka Mulunesh. À travers ces quatre portraits croisés, Betty Tchomanga lance au public une invitation à réfléchir : Comment l’Histoire est-elle transmise ? Depuis quels points de vue ? Comment parle-t-on de l’Histoire coloniale aujourd’hui ? Entre leurs récits, entre nos histoires, des points communs ou des différences résonnent, des échos inattendus nous frappent, créant ainsi d’autres façons de se relier.

Photo : ©Gregoire Perrier

Leçons de Ténèbres

Dans Leçons de Ténèbres, quatre corps se font les porte-voix de récits oubliés ou que l’on a voulu faire disparaître. Ils sont chevauchés par des forces qui les relient, agitent leurs poitrines. Elles se gonflent et se dégonflent, donnent des coups, sont traversées par des impacts.

Ces personnes creusent, corps penchés, courbés, jusqu’à déterrer l’invisible. Elles se transforment et se métamorphosent parfois jusqu’à disparaître. Tour à tour, elles défient, témoignent, assistent, protègent, soutiennent et font apparaître des visions.

Elles ont des peurs à partager, des images à brouiller, des masques à assembler, des feux à convoquer…

Les Leçons de Ténèbres sont originellement un genre musical liturgique du XVIIème siècle qui met en musique Les Lamentations de Jérémie sur la destruction de Jérusalem. C’est également le titre d’un film réalisé par Werner Herzog en 1992 sur la mise à feu de 732 puits de pétrole par les forces irakiennes qui se retirent du Koweit. Le réalisateur y met en scène une vision d’apocalypse comme un long poème sur la fin de la Terre.

Les Leçons de Ténèbres de Betty Tchomanga convoquent des disparus, des ancêtres, des revenants. Elles parlent des ténèbres et depuis les ténèbres, pour explorer l’obscur, nos histoires cachées et enfouies.

Distribution
Chorégraphie : Betty Tchomanga
Avec : Amparo Gonzalez Sola, Adélaïde Desseauve, Betty Tchomanga et Zoé Jaffry en alternance avec Balkis Mercier Berger
Voix et percussions live : Folly Romain Azaman
Assistante à la création : Emma Tricard
Lumière : Eduardo Abdala
Espace : Eduardo Abdala, Émilie Godreuil et Betty Tchomanga
Son : Stéphane Monteiro
Composition musicale : Mackenzy Bergile, Folly Azaman, Stéphane Monteiro et Betty Tchomanga
Costumes : Betty Tchomanga en collaboration avec Marino Marchand (Confection perles : Love Aziakou, Jacqueline Houessinon)
Régie générale et plateau : Emilie Godreuil
Regard extérieur : Dalila Khatir
Travail vocal : Dalila Khatir et Viviane Marc
Technicien plateau : Bruno Roudaut
Voix enregistrées : Folly Romain et Fortuné Agossa
Production et diffusion : Aoza – Marion Cachan et Roxane Torche
Audiodescription : Valérie Castan
Ecriture du livret : Olga Rozenblum
Remerciements : L’équipe du Quartz scène nationale de Brest, l’équipe de Le Centre à Cotonou, l’équipe du Pacifique CDCN de Grenoble, Vincent Blouch.

Mentions
Production Lola Gatt

Coproduction
Le Quartz scène nationale de Brest, centre chorégraphique national de Caen en Normandie dans le cadre de l’accueil-studio, Centre Chorégraphique National d’Orléans – Direction Maud Le Pladec dans le cadre de l’accueil-studio, Le Pacifique – CDCN de Grenoble, Théâtre de Vanves, Le Triangle – Cité de la danse de Rennes, Coopération Nantes-Rennes-Brest-Rouen – Itinéraires d’Artiste[s], wpZimmer – Anvers – Belgique, Les Subsistances Lyon, Be My Guest – Réseau international pour les pratiques émergentes, Kaaitheater Bruxelles.

Coproduction de l’audiodescription : Le Quartz scène nationale de Brest avec le soutien de l’ONDA et Danse à tous les étages dans le cadre du réseau Tremplin
Avec le soutien de Gessnerallee – Zürich – Suisse, Le Centre – Cotonou – Bénin, Kunstencentrum BUDA – Courtrai – Belgique, Réservoir danse – Rennes, Centre Henri Queffelec – Gouesnou.
Mécène : SARL SICC Saint-André-de-Cubzac
Avec le soutien financier de la DRAC Bretagne, de la Région Bretagne, du Département du Finistère, de la Ville de Brest, de l’Institut Français et de la Caisse des Dépôts.

Photo : © pascalecholette

Une Leçon de Ténèbres - Conférence-performance

Dans son livre Une écologie Décoloniale, le docteur en sciences politiques Malcom Ferdinand propose une nouvelle façon d’aborder la question écologique en la reliant à l’histoire coloniale. La figure du navire négrier y apparaît comme une métaphore politique d’un monde marqué par des rapports de domination. Celle d’un navire-monde propose, elle, le récit d’une autre histoire du monde et de la Terre où seraient possibles la rencontre et la circulation des croyances, des pensées et des imaginaires. Cette métaphore entre en résonance avec les recherches de Betty Tchomanga sur le culte vaudou et la figure de Mami Wata. À l’instar du navire-monde de Malcom Ferdinand, son travail chorégraphique tout comme cette conférence-performance s’appuient sur la circulation, la cohabitation, la juxtaposition d’images, d’imaginaires et de croyances issues de cultures dominantes et dominées.

Avec UNE LEÇON DE TÉNÈBRES Conférence-performance, Betty Tchomanga invite le public à voyager au coeur de ses carnets de travail. En prenant appui sur sa création Leçons de Ténèbres, Betty Tchomanga propose une nouvelle forme lui permettant de faire cohabiter son travail de recherche, ses réflexions, ses questions avec les danses, les chants et les figures-fantômes présents dans la pièce.

La chorégraphe et performeuse entremêle paroles, images d’archives, récits de voyage et extraits chorégraphiques et rend ainsi visible le cheminement qui amène à la production d’une oeuvre. Tout au long de cette conférence-performance, elle invite les spectateur·ices à faire le lien entre des éléments disparates ici rassemblés en un même corpus.

Distribution
Conception et interprétation : Betty Tchomanga
Composition musicale : Mackenzy Bergile, Folly Romain Azaman, Stéphane Monteiro et Betty Tchomanga
Musiques additionnelles : Curtis Mayfield, (Don’t Worry)If There is a Hell Below, We’re All Going to Go,1970. Flii Stylz: I Krump, 2005 ; Jimi Hendrix, Voodoo child, 1970
Costumes : Betty Tchomanga en collaboration avec Marino Marchand (Confection perles : Love Aziakou, Jacqueline Houessinon)
Voix enregistrée : Fortuné Agossa
Direction de production et administration : Aoza – Marion Cachan assistée de Maxine Le Tyrant

Mentions

Production GANG
Cette conférence-performance a été créée avec le soutien du Quartz scène nationale de Brest et le MIR Festival à Athènes.

Photo : © george_kondylis

Mascarades

Mami Wata est une déesse des eaux, figure des bas-fonds de la nuit, du pouvoir et de la sexualité. Sirène échouée, elle fait face aux gens qui sont venus la voir. Elle saute. Le saut qui la traverse est un saut vertical, régulier. Danser en latin se dit saltare, de saltus, le saut. Créer une danse de sauts comme la rémanence d’un geste ancien – peut-être universel ? – un mouvement des profondeurs de l’être humain. Sauter comme la métaphore d’un désir, d’une recherche de plaisir. Un désir de plaisir. Un désir d’autre, de l’autre, de ce qu’on ne possède pas ou de ce que l’on n’est pas.

Sauter pour exulter. Sauter pour expulser. Sauter pour endurer. Sauter pour résister. Sauter pour atteindre. Sauter pour devenir. Sauter pour mourir. Sauter pour être.

Distribution
Conception et interprétation : Betty Tchomanga
Interprétation (en alternance) : Ndoho Ange
Création lumières : Eduardo Abdala
Création sonore : Stéphane Monteiro
Regard extérieur : Emma Tricard et Dalila Khatir
Consultante travail vocal : Dalila Khatir
Régie son (en alternance) : Stéphane Monteiro et Michel Assier Andrieu
Régie lumières (en alternance) : Eduardo Abdala et Tatiana Carret
Administration de production et diffusion : Aoza – Marion Cachan
Remerciements : Marlene Monteiro Freitas, Gaël Sesboüé et Vincent Blouch

Mentions
Production GANG
Avec le soutien du Fonds de dotation du Quartz, scène nationale de Brest

Partenaires
CDCN Le Pacifique – Grenoble, L’Atelier de Paris / CDCN, La Gare – Fabrique des arts en mouvement – Le Relecq-Kerhuon, Festival La Bécquée – Un soir à l’ouest, Le Cabaret Vauban, Les Quinconces et L’Espal, Scène nationale du Mans

Mécène
SARL SICC Saint-André-de-Cubzac

Photo : © Richard Louvet

Madame

« Il ne faut regarder ni les choses ni les personnes. Il ne faut regarder que dans les miroirs. Car les miroirs ne nous montrent que des masques… » Salomé, Oscar Wilde.

Madame parle d’une femme, d’une « folle ». C’est une « folle de la famille », une « folle du quartier ». Madame explore une « folie » située à la marge de la « normalité », sur son point de bascule, juste de part et d’autre de ses abords.

Madame est une figure morcelée, une image kaléidoscopique, un personnage qui se démultiplie, se transforme, se travestit, s’expose et se surexpose. Dans cette pièce, les trois performeuses se jouent de cette figure allégorique qui ne représente jamais celle que l’on croit. Elles incarnent des images-fictions tour à tour drolatiques ou inquiétantes, distantes ou familières, suscitant l’effroi ou la fascination.

Ces trois reflets de Madame apparaissent et disparaissent dans un espace scénique où les dimensions fictionnelles et symboliques sont sans cesse perturbées, cassées par le retour du « réel », l’adresse au public, la mise en jeu volontaire de postures quotidiennes. Il n’y a pas de lecture linéaire possible : à l’instar des représentations éclatées du personnage mis en jeu, la construction de la pièce propose une fiction en morceaux. Surgissent alors les multiples facettes de son « éclat » ; projections des images qu’elle s’invente et qui la traversent : sirène déchue, star sur le déclin, jeune femme d’aujourd’hui qui prend la voix d’une punk des années 80, « folle de la famille » qui prend la parole, animal sauvage dont le regard révèle la mélancolie, une Salomé sans âge…

Distribution
Conception : Betty Tchomanga
Interprétation : Aina Alegre, Chiara Gallerani et Lise Vermot
Collaboration artistique : Mariette Niquet-Rioux
Musique : Gloria Jacobsen
Lumière : Yannick Fouassier
Espace : Mariette Niquet-Rioux, Yannick Fouassier
Costumes : Mariette Niquet-Rioux

Mentions
Production : LOLA GATT

Coproductions / résidences :
Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse/Midi-Pyrénées. Le Quartz, scène nationale de Brest en partenariat avec Le Mac Orlan, Ville de Brest. L’Avant-scène, Cognac. CDC Atelier de Paris – Carolyn Carlson. L’Hermine – Espace Culturel de Sarzeau, Presqu’île de Rhuys. LE CND, un centre d’art pour la danse, Pantin. Accueils studio : O espaço do tempo, Montemor-O Novo (Portugal). La Briqueterie, Centre de Développement Chorégraphique du Val-de-Marne.

Avec le soutien
du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Bretagne, du Conseil régional de Bretagne, du Conseil départemental du Finistère et de la ville de Brest. Ce projet bénéficie du soutien de l’ADAMI et de la SPEDIDAM. L’ADAMI, société des artistes interprètes, gère et développe leurs droits en France et dans le monde pour une plus juste rémunération de leur talent. Elle les accompagne également par ses aides financières aux projets artistiques. La SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées.

Visée de l’accompagnement avec Danse à tous les étages

La résidence d’artiste associée a pour objectif de renforcer une présence artistique au sein de la structure. L’artiste associée y déploie de façon privilégiée son travail de création, sa diffusion ainsi que des actions de médiation et de projets en lien avec les publics et avec les spécificités de son travail artistique.

Cette résidence fait l’objet d’une convention portant sur une durée de 3 ans et fixant les engagements réciproques de la structure et de l’équipe artistique associée. Par ce biais, Danse à tous les étages s’engage à coproduire ses créations, à lui donner accès à deux lieux de travail de façon prioritaire (8 semaines minimum), à diffuser le répertoire de l’artiste sur les territoires d’implantation et de favoriser sa mise en relation avec des acteurs et partenaires à l’échelle régionale ou au-delà.

L’artiste associée s’engage de son côté à assurer une présence dans la structure et sur son territoire d’implantation, à contribuer à créer un dialogue avec les artistes du territoire, à contribuer à la mise en oeuvre d’actions en direction des publics et à la constitution de ressources pédagogiques, tout ceci en dialogue avec le réseau de partenaires sur les territoires.

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